Raclette : tradition savoyarde et créativité
12 janvier 2026
Petite histoire de la raclette
Le mot « raclette » vient du verbe "racler", en référence au geste ancestral pratiqué en Valais (Suisse), où les bergers faisaient fondre une demi-meule au feu de bois pour en racler la surface sur du pain ou des pommes de terre.
Côté français, c’est la Raclette de Savoie IGP, reconnue depuis 2017, qui incarne l’expression la plus authentique de ce fromage à pâte pressée non cuite, fabriqué à partir de lait cru ou thermisé de vache, exclusivement dans une zone de montagne bien définie autour de la Savoie et Haute-Savoie. Affinée au minimum 8 semaines, elle développe des arômes doux, lactés, parfois légèrement fumés, avec une croûte beige orangée lavée régulièrement.
Au-delà de la raclette "nature", les artisans fromagers rivalisent de créativité.
Ils proposent des variantes aromatisées qui séduisent un public en quête de nouveauté.
Parmi les plus populaires :
Raclette fumée : pour une note boisée, idéale avec des charcuteries ou légumes grillés.
Raclette au poivre, au cumin, à la moutarde à l’ancienne, ou même aux herbes sauvages.
Raclette à la truffe ou aux morilles, pour une version festive et luxueuse.
Et pour les audacieux : raclette au piment d’Espelette, au vin blanc, voire à la bière !
Ces déclinaisons permettent de varier les plaisirs lors d’un même repas, en proposant plusieurs types de tranches à faire fondre selon les goûts de chacun.
Conseils de dégustation
Côté garnitures, conseillez de la diversité : champignons sautés, potimarron rôti, patates douces, choux-fleurs, voire fruits (pomme, ananas) pour une touche sucrée-salée.
Pour bien doser la raclette, proposez :
200 à 250 g de fromage par personne pour un repas classique,
jusqu’à 300 g pour les grands gourmands ou les soirées sans entrée ni dessert.
Suggérez également environ 200 g de pommes de terre par convive, et 100 à 150 g de charcuterie, en variant les types (jambon cru, rosette, viande des Grisons…).
La raclette n’est pas figée dans sa version montagnarde. Elle est une base, un rituel culinaire que chacun peut s’approprier : selon la saison, selon les produits du marché, ou selon les fromages à valoriser en rayon. En misant sur la diversité des arômes, les fromages locaux alternatifs, ou encore une présentation festive en buffet à thème, elle devient un levier commercial fort, un atout de restauration hivernale, et surtout… un moment de partage à fort potentiel émotionnel.